Jacques Villette :

Pour la réhabilitation de Maurice Papon

Jean-Marc Varaut

Jean-Marc Varaut est mort le 26 mai 2005, et il y a des voix plus qualifiées que la mienne pour faire l'éloge de l'avocat et de l'académicien. Jean Tulard, président de l'Académie, le présente dans une nécrologie sur le site de l'Académie des sciences morales et politiques.

La lecture de ses mémoires "Un avocat pour l'Histoire", parues chez Flammarion, permet de comprendre que, au delà de son immense culture et de son talent d'avocat, il était avant tout un homme de cœur. Dans cette époque particulièrement douloureuse : la guerre 39-45, avec son cortège de souffrances, puis les guerres d'Indochine et d'Algérie, sa pensée est toujours allée vers les victimes, et il a toujours refusé de s'impliquer dans la vengeance. Toute sa vie d'avocat, il s'insurgea contre l'instrumentalisation de la Justice dans des buts politiques inavoués.

Il a écrit à Maurice Papon la lettre suivante, qui fut peut-être la dernière qu'il écrivit

Jean-Marc Varaut

Dimanche

   Monsieur le Ministre,

      Une hospitalisation en urgence à l'Hôpital Américain a retardé ma réponse à votre lettre à laquelle j'ai été sensible. C'est toute ma conviction qui s'est exprimée dans le texte que vous évoquez. Et ce texte est à votre disposition.

.   .   .   .   .   .   .   .

       Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mon fidèle et affectueux attachement.

Jean Marc Varaut

 

(voir la photocopie de cette lettre)

     Le texte auquel Jean-Marc Varaut fait allusion, et qu'il met à la disposition de Maurice Papon, est la dernière partie de ses mémoires intitulées "Pour Maurice Papon" dans la publication "Un avocat pour l'Histoire" de Flammarion.

   Maurice Papon avait envisagé de faire publier ce texte, mais il y renonça lorsqu'il fut informé que les mémoires de Jean-Marc Varaut seraient publiées.