Articles de la convention d’armistice :
Le gouvernement allemand a l’intention de
réduire au strict minimum l’occupation de la côte occidentale après la cessation
des hostilités avec l’Angleterre. Le gouvernement français est libre de choisir
son siège dans le territoire non occupé ou, s’il le désire, de le transférer
même à Paris. Dans ce dernier cas, le gouvernement allemand s’engage à accorder
toutes les facilités nécessaires au gouvernement et à ses services
administratifs centraux afin qu’il soit en mesure d’administrer de Paris les
territoires occupés et non occupés.
Art. 18. — Les frais d’entretien des troupes d’occupation
allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement
français. Art. 19. — Tous les prisonniers de guerre et prisonniers civils
allemands, y compris les prévenus qui ont été arrêtés et condamnés pour des
actes commis en faveur du Reich allemand, doivent être remis sans délai aux
troupes allemandes. Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les
ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich et qui se
trouvent en France, de même que dans les possessions françaises, les colonies,
les territoires sous protectorat et sous mandat. Le gouvernement français s’engage à empêcher le transfert de
prisonniers de guerre ou de prisonniers civils allemands de France dans les
possessions françaises ou bien à l’étranger. Pour tout ce qui concerne les
prisonniers déjà transférés hors de France, de même que les prisonniers de
guerre allemands malades, inévacuables ou blessés, les listes exactes portant
désignation de l’endroit de leur séjour doivent être présentées. Le
Haut-Commandement allemand s’occupera des prisonniers de guerre allemands :
malades ou blessés. Art. 22. — Une commission d’armistice allemande agissant sous le
contrôle du Haut-Commandement allemand réglera et contrôlera l’exécution de la
convention d’armistice. La commission d’armistice est en outre appelée à assurer
la concordance nécessaire de cette convention avec la convention d’armistice
italo-française. Le gouvernement français constituera au siège de la convention
d’armistice allemande une délégation chargée de représenter les intérêts et de
recevoir les ordres d’exécution de la commission allemande d’armistice.