Le procès transmis à la demande par l'I.N.A.
Attention : cette page est devenue obsolète.
La classe politique et la magistrature ont pris conscience du scandale qu'a constitué le procès de Maurice Papon et, guidées par un sentiment de honte, elles ont fait le nécessaire pour qu'il ne soit plus accessible par INTERNET.
Les avocats de Maurice Papon avaient tenté de faire interdire la retransmission de passages importants du procès par la chaîne de télévision Histoire, sans y parvenir. Cette chaîne a donc diffusé 41 émissions de 2 heures qui, une fois retiré le temps de présentation par une Anne Sinclair particulièrement sectaire, représentait environ le cinquième du procès. Malgré que le choix des extraits fut fait plus pour soutenir l'intérêt du téléspectateur que pour faire connaître la vérité, j'avais remarqué que cette diffusion avait entraîné le public a une vue de ce procès favorable à Maurice Papon. Il m'arrive de recevoir des messages très désapprobateurs de mon action, du type "votre site me révulse", mais à l'époque ils étaient tous franchement approbateurs. Il en fut de même pour la retransmission intégrale du procès sur INTERNET par l'I.N.A.
Il est probable que la communauté juive, qui a milité pour ce procès ait lieu, après avoir exigé qu'il fut totalement enregistré "pour l'Histoire", ait perçu cet effet contraire à celui prévu qu'engendre sa diffusion. Cette communauté est alors intervenue auprès du pouvoir politique pour en faire limiter la diffusion. Il faut maintenant une autorisation spéciale qui peut demander 2 mois à obtenir (conditions légales) et il faut se déplacer pour la consultation.
Ancien texte :
Maintenant que la totalité du procès est accessible par Internet, il faut bien reconnaître qu'il est vraisemblable que personne n'en regardera la totalité, tant cela est fastidieux. Je ne suis pas sûr que même les personnes qui ont été directement concernées, soit qu'elles furent des victimes directes ou indirectes de l'extermination des juifs, soit qu'elles furent des témoins qui n'ont pas assisté à la totalité du procès, le feront. Cependant, certaines dépositions constituent des éléments d'une meilleure compréhension de l'époque, de la souffrance qu'elle a engendrée et du déroulement des évènements. Des historiens ou des personnes cherchant à comprendre l'époque pourront se référer à certains témoignages qui, comme tous les témoignages, doivent être pris avec du recul, en tenant compte de ce que les témoins pouvaient savoir à l'époque, du matraquage médiatique qu'elles ont subit avant le procès, et du contexte de leur déposition.
Dans le but d'aider ceux qui voudraient se documenter, nous avons constitué un tableau qui fournit des repères et qui, en utilisant la fonction "recherche" du logiciel de consultation de pages du "WEB", permet de retrouver la journée d'une déposition ou d'un témoignage. Une fois la journée trouvée, il suffit de "cliquer" sur le numéro pour obtenir la retransmission de l'INA désirée.
On comprend que la chaîne Histoire ne pouvait pas transmettre la totalité du procès. Déjà la transmission de moins de 80 heures du procès sur plus de 500 heures, malgré les subventions reçues, lui a coûté cher. Ceux qui auront le courage de regarder certaines journées pourront constater à quel point la transcription présentée dans le soi-disant compte rendu sténographique du procès de Maurice Papon, parue chez Albin Michel, est tendancieuse quand elle n'est pas fausse. Je m'y suis laissé prendre.
NB : J'invite ceux qui détecteront une erreur dans ce tableau à me la signaler. Je vous en remercie.
N° |
Date / durée |
Sujet |
Minu- |
Témoignages/évènements |
8 octobre |
Préalables |
14 h 05 |
Me Varaut demande la mise en liberté préalable
de Maurice Papon |
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1997 |
Demande de libération |
14 h 45 |
Le procureur général conteste |
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(mercredi) |
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15 h 15 |
Les parties civiles contestent |
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15 h 40 |
J.-M. Varaut, puis Maurice Papon concluent. |
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16 h 35 |
Le Président désigne des experts médicaux |
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17 h 25 |
Tirage au sort des 9 jurés + 9 suppléants |
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9 octobre |
Un procès équitable
? |
13 h 30 |
Compte rendu des experts : ils recommandent
l'hospitalisation. |
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13 h 45 |
J.-M. Varaut redemande la libération. Mise ne délibéré
de cette question |
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J.-M. Varaut conteste le procès au vu du droit européen. |
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15 h 15 |
L'avocat général conteste |
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15 h 50 |
Le bâtonnier Favreau proteste contre la mise en liberté. |
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16 h 10 |
Alain Lévy prend le relais |
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16 h 30 |
Me Welzer poursuit. (suspension de ½ heure) |
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17 h 15 |
Appel des témoins par ordre alphabétique, jusqu'à la
lettre P: une hécatombe. |
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10 octobre |
Comparution libre |
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On apprend que Maurice Papon a été hospitalisé dans la
nuit. |
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13 h 30 |
Le Président a décidé que Maurice Papon comparaîtra
libre. |
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Hors audience : Arno Klarsfeld déclare qu'il se retire du
procès. |
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13 octobre |
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Hors audience : nombreuses protestations dans la presse |
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(lundi) |
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14 h |
Protestation des parties civiles |
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14 h 40 |
Arno Klarsfeld revient dans le procès, |
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15 h 40 |
Poursuite de l'appel des témoins : Maurice Rajsfus, cité
par la défense refuse de comparaître ; Henry Rousso aussi. |
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Lecture de l'acte d'accusation, avec un rappel de la procédure. |
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14 octobre |
Les charges. |
13 h 30 |
J.-M. Varaut proteste contre la campagne contre Maurice
Papon et ses témoins. Les hôtels refusent de l'héberger |
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Suite de la lecture de l'acte d'accusation. |
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15 octobre |
Analyse de
personnalité |
13 h 45 |
Le Président rejette la demande d'annulation du
procès. |
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13 h 50 |
Présentation du curriculum vitae de M. P. |
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16 h 10 |
M. P. doit répondre aux questions sur le drame de
Charonne. |
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17 h 10 |
Roger Levy vient
confirmer que son frère Maurice était un ami de M.P. |
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17 h 15 |
Michèle Aumont
confirme que M.P. était ami de Monseigneur Duval en Algérie |
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18 h 05 |
Roger Braconnier
(suspension à 18 h 25) |
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16 octobre |
Témoins de moralité |
13 h 35 |
Pierre Messmer |
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(jeudi) |
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14 h 15 |
Jean Caille
rapporte que M.P. avait la confiance de grands résistants. |
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15 h 35 |
Jean-Luc Einaudi
rappelle la cabale anti-Papon sur son rôle dans la guerre d'Algérie |
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18 h 30 |
Jean Lisbonne témoigne
que très jeune M.P. était anti-hitlérien |
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17 octobre |
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13 h 40 |
Raymond Barre |
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14 h 25 |
Olivier Guichard |
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15 h 05 |
Philippe Mestre témoigne que M.P. avait toute la confiance
de Bourgès-Maunoury |
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15 h 05 |
Paul-Henry Watine
témoigne que M.P. était un grand serviteur de l'Etat |
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15 h 50 |
Serge Vinçon |
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Lundi 20 octobre |
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13 h 50 |
Jean Bozzi témoigne
que le général de Gaulle avait beaucoup d'estime pour M.P. |
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15 h |
Michel Didier |
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15 h 50 |
Jacques Genton répond
au reproche fait par le jury d'honneur : à Saint-Amand le sous-préfet s'est
enfui et a été remplacé par un sous-préfet milicien. |
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17 h |
Laï Kamara, ami
politique, expose les idées politiques de M. P. |
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21 octobre |
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13 h 40 |
Marc Robert revient sur le cas de Saint-Amand : le sous-préfet
ne s'était pas enfui mais avait été arrêté. |
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13 h 50 |
Claude
Bouchinet-Serreulles (il a
remplacé quelque temps Jean Moulin) |
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15 h 55 |
Maurice Doublet |
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16 h 45 |
M. Chaix du
service des questions algériennes en 1961. |
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17 h 35 |
Confrontation à Jean-Luc Einaudi. |
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18 h |
M.P. présente ses vues sur la journée du 17 octobre 1961. |
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22 octobre |
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13 h 40 |
Me Zaoui proteste contre ce qui se passe à l'extérieur du
palais de justice. |
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14 h 05 |
Mme Chapel (épouse
du chef de cabinet du préfet régional) |
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14 h 35 |
Jean-François
Steiner (auteur de Tréblinka) (interruption de 45 minute car M.P. a eu un
malaise) |
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16 h 15 |
Maurice Druon |
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23 octobre |
M. P. est malade |
13 h 30 |
M.P. est à l'hôpital Haut-Lévèque. Le président décide
que le procès ne reprendra que le lundi 27 octobre.
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Lundi 27 octobre |
M. P. toujours malade |
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Le président désigne l'expert qui devra définir quand
pourra reprendre les audiences |
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Mercredi 29 octobre |
M. P. toujours malade |
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J.-M. Varaut, Henri Desclaux et les avocats des parties
civiles discutent sur l'intérêt de témoignages d'historiens du régime de
Vichy |
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Vendredi 31 octobre |
Le régime de Vichy |
15 h 50 |
Robert Paxton.
Il ne présente pas la réalité sur le sujet de la contrainte qu'exerçait
l'Allemagne sur le gouvernement de Vichy, mais il en est plus proche que ne
l'ont déclaré les média. Sa déposition a été dénaturée. |
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17 h 15 |
Henri Amouroux qui
subit une attaque personnelle par Arno Klarsfeld |
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Lundi 3 novembre |
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13 h 30 |
J.-M. Varaut attire l'attention du Président sur le fait
que la mise en causse personnelle des témoins devient une habitude des parties
civiles |
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15 h 50 |
Jean-Pierre Azéma
rappelle la politique antisémite de Vichy, et le renforcement par Laval d'une
politique anti-anglaise. Présentation des vichysto-résistants. Les discussions
portent sur les pouvoirs de préfets régionaux et ceux des intendants de
police, puis sur l'attitude de la magistrature. |
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Reprise du C.V. de
Maurice Papon. |
17 h 30 |
M. P. reprend la présentation de son C.V. à partir de son
retour en France et de sa guérison. Il réintègre son poste où il retrouve
Maurice Sabatier qui, lui aussi a retrouvé ses fonctions sur le demande de
Darlan. |
Mardi 4 novembre |
Rôle du patron de
M.P. et celui de M.P. lui même |
10 h 05 |
Discussion entre M.P. et le président sur les fonctions
des secrétaires généraux de Vichy, du temps de Laval. |
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14 h 30 |
J.-M. Varaut demande que les archives de l'U.G.I.F. soient
versées au dossier. |
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15 h 45 |
Philippe Burin :
La politique de collaboration dans
la fonction publique. |
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17 h 45 |
René Rémond |
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18 h 35 |
Jean Lacouture (Suspension
à 19 h 20) |
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Mercredi 5 novembre |
Le fonctionnement de l'administration |
13 h 40 |
Marc Olivier Baruch
expose le fonctionnement de l'administration sous Vichy. (Suspension à 17 h 10)
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17 h 25 |
M. O. Baruch reprend la parole mais un incident intervient.
Il porte sur le rapport des experts désignés par la première instruction qui
a été annulée, rapport, lui aussi annulé, que J.-M. Varaut a fait publier.
En fin de soirée, M. P. donne son avis sur le fonctionnement de
l'administration à Bordeaux. |
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Jeudi 6 novembre |
L'organisation de la préfecture
régionale |
14 h |
Le Président décrit le fonctionnement de la préfecture régionale.
discussion sur la différence entre la délégation de compétence et celle de
la signature. J.M. Varaut constate que les archives de l'Intendance de
police n'ont été utilisées que par les parties civiles et qu'elles ne sont
pas versées au dossier. |
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16 h |
Adrien Castenet
qui était au cabinet du Préfet régional sous l'autorité de Jean Chapel : on
dit maintenant que M. P. aurait du savoir le sort des juifs, mais que savait-on
sur le goulag ? |
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18 h |
André Briaud,
responsable du fichier du STO, témoigne : nous sabotions le fichier M. P. s'en
est aperçu et il a couvert ses subordonnés. M. P. m'a sauvé la vie en 1943 !
(fin à 18 h 40) |
Vendredi 7 novembre |
Fonctionnement de la préfecture |
13 h 45 |
Bernard Bergerot.
Dans l'armée de l'Armistice puis Résistant et fonctionnaire dans le ministère
de l'Intérieur. Il rappelle que la délégation de signature n'entraîne pas
celle de la responsabilité, en droit administratif. Il prend la défense du
corps préfectoral. Il est très attaqué par Arno Klarsfeld. (suspension 15 h
20) |
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15 h 55 |
Long échange sur les responsabilités du secrétaire général. |
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Fonctions de M.P. |
16 h 10 |
Bernard Vaugon,
fonctionnaire à la sous préfecture de Dax, il est dénoncé par "Je
suis partout" et chassé par les Allemands. Sous préfet de Soisson à
la Libération, il est membre du CDL. Il témoigne : personne n'imaginait le
sort des déportés. |
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17 h |
L'avocat général Marc
Robert interroge M.P. sur le fonctionnement de la préfecture. Il demande
souvent à M.P. de répondre à la place de Maurice Sabatier. |
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Mercredi 12 novembre |
Suite de l'interrogatoire de M. P. par Marc Robert |
13 h 40 |
L'interrogatoire porte sur les attributions de M.P. en matière
de police : néant. Les relations avec le KDS étaient très réduites : M.P. y
a été convoqué trois fois pour subir des remontrances et des menaces. |
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Jeudi 13
novembre |
Service des questions juives |
13 h 45 |
Questions posées par les avocats des parties civiles |
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14
novembre |
Suite |
13 h 35 |
J.-M. Varaut dépose ses conclusions sur les radiations du
fichier des juifs, mentionnées dans le rapport des experts. |
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Protestations des parties civiles contre Michel Bergès qui
fait des déclarations dans la presse qui mettent en cause l'instruction |
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14 h 30 |
Le président interroge M. P. sur le service des questions
juives et sur le fichier. |
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M. P. a un malaise, et le Président déclare une
suspension à 16 h 30 |
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17 h 30 |
A la reprise, le Président annonce que le corps médical
recommande de suspendre. |
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Lundi 17 novembre |
M. P. est absent |
13 h 30 |
Des parties civiles accusent M. P. de se faire porter pale
pour les empêcher de parler. Le Président désigne un expert et reporte la
reprise au jeudi 27. |
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Jeudi 27 novembre |
Expertise médicale |
13 h 30 |
Le Président lit le rapport de l'expert et reporte la
reprise au 4 décembre. |
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Jeudi 4 décembre |
Reprise de l'étude de rôle du service des questions
juives |
13 h 40 |
En entrée, J.-M. Varaut proteste contre le discours de
Lionel Jospin au dîner annuel du CRIF. Il s'agit d'un pression du pouvoir
politique sur la justice. |
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16 h 40 |
Christiane Hipolitte,
contractuelle à l'age de 18 ans au service des questions juives. J.-M. Varaut démontre
facilement que Mme Hipolitte a été préparée par les parties civiles. |
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5 décembre |
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13 h 40 |
J.-M. Varaut réclame que les archives de l'intendance de
police soit versées au dossier, ce à quoi s'opposent les parties civiles car
elles soutiennent que la défense cherche à discréditer l'instruction (ce que
J-M Varaut ne conteste pas). |
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Henri Desclaux interroge
M. P |
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Très long interrogatoire de M. P. par le Procureur général
Henri Desclaux portant sur les
pouvoirs relatifs : de l'Intendance de police, du KDS, de la Kommandantur, de la
Délégation régionale du Commissariat général aux question juive, de la SEC
et du service des questions juives de la préfecture. (suspension à 16 h 10) |
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16 h 55 |
Suite de l'interrogatoire. M. P. fait remarquer que le
procureur lai fait porter la chaîne de responsabilité, de Sabatier à Garat. |
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Lundi 8 décembre |
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14 h |
Les parties civiles harcèlent M. P. de questions parfois
hors sujet, qui sont souvent des accusations déguisées, quand ce ne sont pas
des insultes : M. P. a le droit de mentir, donc il ment !
(suspension de 30 mn) |
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16 h 30 |
Suite des questions, orientées sur les fonctions des
gardiens français et allemands du camp de Mérignac. |
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Mardi 9 décembre |
Léon Librach |
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En entrée, J.-M. Varaut demande que des document en
allemand soient versés au dossier. |
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14 h 25 |
M. P. expose le cas dramatique de Léon Librach, français
né à Varsovie, dont il a demandé le transfert à Drancy.
M. P. était depuis deux jours à Bordeaux et des policiers de l'équipe
Poinsot ont demandé ce transfert en prenant garde de ne pas signaler la
nationalité. (Suspension à 16 h) |
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16 h 40 |
Questions de l'avocat général Marc Robert |
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Mercredi10 décembre |
Suite de l'étude du cas de Léon Librach |
13 h 45 |
Témoignage de Hersz
Librach dit Henri Librach, cousin de Léon. Il nous apprend que l'épouse de
Léon savait que Léon avait été arrêté par les Allemands et détenu à
Libourne. Il explique comment des membres de sa famille ont été arrêtés à
Paris, où le commissaire d'arrondissement, antisémite notoire, a été muté
en province par la commission d'épuration. |
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15 h 55 |
Les magistrats et les parties civiles posent des questions
à Henri Librach, et reprennent une action de harcèlement de M. P.. |
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Jeudi 11 décembre |
La rafle du 16 juillet 1942 |
13 h 50 |
En entrée J.-M. Varaut dépose de nouvelles pièces
concernant UGIF de Bordeaux. Le Président entreprend un long interrogatoire de M. P.
sur les documents afférents à la rafle du 16 juillet (très intéressant). |
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Vendredi 12 décembre |
Suite |
13 h 40 |
Reprise de l'interrogatoire. De nombreuses questions
portent sur les actions de Garat. Analyse des exemptions obtenues par Garat.
(suspension à 16 h 10) |
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16 h 40 |
. Nombreuses question sur le rôle du commissaire
Techoueyres. |
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Lundi 15 décembre |
Témoignage de Geoges Gheldman |
13 h 40 |
Fin de l'interrogatoire sur le convoi pour Drancy. |
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16 h 40 |
Témoignage de Georges
Gheldman. Sa mère a été arrêtée à Dax et son père à Paris. Ils sont
partis de Drancy dans le même convoi. Incidents entre le Président et Arno
Klarsfeld. Evocation du fait que des juifs hongrois (non déportables) ont été
qualifiés de polonais (déportables). |
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Mardi 16 décembre |
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13 h 50 |
En entrée, Arno Klarsfeld présente ses regrets au Président
pour son attitude du vendredi précédent. |
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16 h 40 |
Suite de l'interrogatoire par l'avocat général.(
suspension à 17 h 50) |
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Mercredi 17 décembre |
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14 h |
Interrogatoire par les parties civiles : Arno Klarsfeld
soutient que M. P. pariait sur la victoire de l'Allemagne ; Gérard Boulanger
soutient que M. P. a fait retarder le procès ; Me Favreau
soutient que M.P. a ordonné des arrestations etc (suspension à 15 h 50). |
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16 h15 |
Témoignage de Hersz Librach au sujet de l'arrestation de
son frère Benjamin. |
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Dépositions de parties civiles |
17 h 30 |
Jacky Alisvacks témoigne
de sa mémoire reconstruite, qui lui commande de haïre Papon. (suspension à 17
h 40) |
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Jeudi 18 décembre |
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13 h 40 |
Témoignage de Maurice-David
Matisson, puis de Armand Benifla |
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16 h 10 |
Pierre Grunberg |
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Vendredi 19 déc |
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13 h 50 |
Nicole Grunberg |
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14 h 30 |
Jean-Marie Matisson |
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14 h 55 |
Esther Vogiel
(suspension à 15h50) |
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Lundi 22 décembre |
Etude du convoi du 26
août 1942 (enfants) |
14 h 30 |
Le Président interroge M. P. au sujet du sort des enfants
épargnés de la déportation de juillet. Au sujet d'un compte rendu d'in
entretien téléphonique, M.P. signale un faux construit par Michel Slitinsky
qui en a extrait une phrase en mettant la signature dessous pour lui faire
porter la responsabilité de l'ordre reçu.. |
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Mardi 23 décembre |
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14 h 10 |
Suite de l'interrogatoire. |
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Lundi 5 janv. 1998 |
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14 h 20 |
Le procureur général interroge M. P. |
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Mardi 6 janvier |
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13 h 40 |
Les parties civiles interrogent M. P. |
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17 h 40 |
Léon Zygjel |
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Mercredi 7 janvier |
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13 h 40 |
Les parties civiles poursuivent leur interrogatoire. |
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15 h 55 |
Vidéo de la déposition d'André Frossard au procès de Klaus Barbie |
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Vidéo de la déposition de Yves Jouffa au même procès |
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17 h 45 |
Sylvain Molho |
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Jeudi 8 janvier |
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13 h 45 |
Interrogatoire de M. P. par Me Varaut |
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17 h 15 |
Juliette Benzazon
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17 h 30 |
René Jacob (suspension
à 18 h 45) |
Vendredi 9 janvier |
Analyse des convois (suite) |
13 h 45 |
En entrée, M. P. prend la parole pour protester contre
l'acte de renvoi. |
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14 h 45 |
Marguerite Bonnecaze
(24 ans lors des faits) rédactrice auxiliaire au service des questions
juives. Elle témoigne : M. P. a dit de ne pas faire de zèle. |
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16 h 40 |
Le Président interroge M. P. au sujet du convoi du 21
septembre 1942. M. P. fut absent de Bordeaux du 19 au 28 septembre. (suspension
à 18 h ) |
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Lundi 12 janvier |
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13 h 50 |
Interrogatoire par l'avocat général (on en apprend plus
sur l'avocat général que sur le convoi) |
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16 h 25 |
Yvette Silva dépose
au sujet de sa parente Marie-Louise Reille, née Silva et dite Zette, qui a été
déportée, alors que non juive et qui est revenue d'Auschwitz. |
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Mardi 13 janvier |
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13 h 45 |
Interrogatoires par les parties civiles. |
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16 h 15 |
La défense interroge M. P. |
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17 h |
Déposition de Jeanine
Sztajner, qui n'était pas née mors des faits, demi-sœurs de André et
Arlette Sztajner. |
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17 h 15 |
Le président lit une déposition faite le 29 juillet 1949
au sujet de la déportation en septembre 1942 d'enfants, Nelly et Rachel
Stopnicki. Nombreux interrogatoires de M. P. sur cette affaire |
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Mercredi14 janvier |
Analyse du convoi du
26 octobre 1942 |
13 h 55 |
En entrée Gérard Boulanger livrent ses idées sur
l'audition de la veille. Interrogatoire sur le convoi du 26 octobre. (suspension à
15 h 55) |
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16 h 35 |
Reprise de l'interrogatoire |
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Jeudi 15 janvier |
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13 h 45 |
Henri Desclaux interroge M. P. En fait il est impossible de
savoir comment les choses se sont passées. |
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15 h 3O |
Longue déclaration de M. P. qui reprend toutes les
incertitudes sur ce convoi. |
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Dépositions |
16 h 20 |
Déposition de René Paranas
qui a appris en 1965 que ses grands parents, Timée et Samuel Geller, étaient
morts à Auschwitz. Il pris contact avec Gérard Boulanger en 1987-1988. |
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17 h 30 |
Esther Fogiel
revient pour déposer au nom d'autres membres déportés dans le convoi du 26
octobre. |
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Vendredi 16 janvier |
Suite des dépositions |
14 h |
André Gonzales,
mari d'Alice Slitinsky dépose. Fiancé à l'époque, il a des information sur
Alice. La chute d'une applique interrompt rapidement l'audition |
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Lundi 19 janvier |
Relations entre Allemands et Français |
14 h 25 |
Audition de Michel
Bergès, historien bordelais qui fut parmi ceux qui ont provoqué l'affaire,
et qui est revenu ensuite sur ses idées initiales. Déposition très intéressante
(Suspension). |
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17 h 35 |
Interrogatoire par l'avocat général. Evocation de
l'utilisation des archives. (fin à 18 h 40) |
Mardi 20 janvier |
(Suite) |
13 h 45 |
Interrogatoires par le Président et des parties civiles.
(suspension à 18 h 20) |
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Mercredi 21 janvier |
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13 h 55 |
Reprise de la déposition d'André Gonzales interrompue
vendredi. Nombreuses questions au sujet de la libération d'Alice Slitinsky, par
le procureur général et les parties civiles. (suspension à 15 h 30) |
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17 h 05 |
Déposition de Michel
Slitinsky, qui parle beaucoup plus de ce qu'il a fait que de l'objet du procès.
Interrogatoire par Francis Vuillemin sur les actions de Michel Slitinsky après
la guerre. |
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17 h 40 |
Le président passe la parole à M. P. (suspension à18 h) |
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Jeudi 22 janvier |
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13 h 45 |
Suite de la déposition de Michel Slitinsky. Le président
et la défense pose de nombreuses questions à Michel Slitinsky sur toutes ses
affirmations. (Suspension à 16 h 10) |
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16 h 55 |
M e Vuillemin pose des questions sur le contenu des livres de Michel Slitinsky, et démontre qu'une pièce montrée dans son livre de 1987 n'est qu'un montage fait à partir de deux pièces réelles. Michel Slitinsky répond que ce n'est pas lui qui est jugé. |
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17 h 40 |
M. P. commente les dépositions et affirmations, et une
fois de plus attaque l'arrêt de renvoi. .(Suspension à 18 h) |
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Vendredi 23 janvier |
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13 h 40 |
Examen par le Président du paiement des frais de déportation
par UGIF.. |
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Convoi du 25
novembre 1943 |
14 h 05 |
Le Président présente le cas du docteur Sabatino
Shinazi, déjà arrêté en octobre 1942, déporté en novembre 1943 et décédé
à Dachau le 23 février 1945. Beaucoup
de discussions portent sur le fait que la préfecture n'avait pas été prévenue
de la formation du convoi. (Suspension
à 16 h) |
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Lundi 26 janvier |
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13 h 45 |
Très longue discussion sur le cas du docteur Schinazi.
Cette audition démontre qu'un tribunal où se confrontent des avocats qui n'ont
pas étudié l'époque n'a aucune chance d'arriver à faire la lumière sur un
évènement historique. (L'audition est
suspendue une demi-heure vers 16 h puis suspendue à 18 h) |
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Mardi 27 janvier |
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13 h 45 |
Interrogatoire de M. P. par les parties civiles.
(Suspension de 15 h 30) |
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16 h 05 |
Déposition de Samuel
Schinazi. Arrêté en octobre 1941 et interné au fort du Hâ, puis au camp
de Mérignac en mars 1942, puis retour au fort du Hâ , Compiègne et Buchenwald
: il s'évade. |
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17 h 50 |
Déposition de Moîse
Schinazi, 13 ans à l'époque. (Suspension à 18h ) |
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Mercredi 28 janvier |
La rafle et le
convoi de décembre 1943 |
13 h 50 |
En entrée M. P. relève les imprécisions des affirmations
de Mardi. |
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16 h 35 |
Suite de l'interrogatoire de M. P. par le Président.
(suspension à 17 h 45) |
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Jeudi 29 janvier |
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13 h 50 |
Interrogatoire du procureur général. |
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14 h 45 |
Interrogatoire de Me Vuillemin. |
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Lundi 2 février |
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13 h 50 |
Michel Cohen,
fils du Grand rabbin Joseph Cohen. Il explique que, contrairement à la vulgate,
l'Evêché n'était pour rien dans l'évasion du Grand rabbin en décembre 1943. |
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16 h 25 |
Nicole Chailloux,
née Favre. |
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16 h 40 |
Annie Cast |
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17 h 30 |
Marie-Madeleine
Pinhas (suspension à 18 h 15) |
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Mardi 3 février |
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14 h 05 |
Le grand rabbin de France Joseph Sitruk (on se demande pourquoi il est venu) puis déposition
de Samuel Schinazi. (suspension à 16 h 10) |
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16 h 45 |
Interrogatoires par le Président et les parties civiles. |
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Mercredi 4 février |
Convoi du 12 janvier
1944 |
13 h 50 |
Présentation des évènements par le Président et
interrogatoire de M.P. Les questions portent sur la façon dont un compte rendu
a été dicté par Maurice Sabatier et sur son contenu.(Suspension à 16 h 25) |
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17 h 15 |
Les questions du Président portent sur la fourniture des
listes. (Suspension à 18 h 10) |
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Jeudi 5 février |
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13 h 50 |
Suite de l'interrogatoire du Président. Questions sur un
document manuscrit de M. P. qui demande d'essayer de faire libérer des juifs
intéressants : légion d'honneur, anciens combattants etc. Le Président fait
le décompte des libérations obtenues. Le Président interroge M. P. sur l'organisation du convoi.
(Suspension à 15 h 45) |
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16 h 30 |
Le Procureur général interroge M. P. (Suspension à 18 h) |
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Vendredi 6 février |
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13 h 55 |
Berthe Muratte,
rescapée d'Auschwitz, témoigne très
brièvement car elle est très fatiguée. |
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14 h 05 |
Yvette Moch,
emprisonnée dans la synagogue, son père est revenu de Drancy. Elle parle du
sauvetage du petit Boris (Boris Cyrulnik) |
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14 h 40 |
René Tauzin |
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15 h |
Robert Lacoste, ex-inspecteur
de police témoigne qu'il a pu prévenir quelques personnes de la rafle du 10
janvier grâce à un autre policier qui lui a montré une liste de personnes à
arrêter. Il confirme qu'il a fait partie de l'escorte du convoi d'août 1942.
(Suspension à 16 h 10) |
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16 h 50 |
Reprise de l'interrogatoire de Robert Lacoste. |
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17 h |
Pierre Saufrignon, ancien policier déporté (Suspension à
18 h) |
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Lundi 9 février |
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13 h 50 |
Les parties civiles interrogent M. P. (Suspension à 17 h
10) |
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Mardi 10 février |
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13 h 55 |
Interrogatoire par la défense. |
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14 h 30 |
Alain Mouyal petit-fils
de déportés. |
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14 h 55 |
Marie-Christine
Mouyal, petite-fille de déportés. |
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15 h 10 |
Solange Torrès. |
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15 h 25 |
René Jacob. Les
parties civiles interroge M. P. qui invoque les mânes de Voltaire et de Zola.
(Suspension à 16 h 25) |
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Mercredi 11 février |
Convoi du 13 mai
1944 |
13 h 50 |
Le président rappelle les fats et interroge M. P.
(Suspension à 15 h 55) |
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16 h 30 |
Interrogatoire par l'Avocat général, puis par les parties
civiles. (Suspension à 18 h 10) |
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Jeudi 12 février |
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13 h 30 |
En entrée Me Lida Klarsfeld se porte partie
civile pour la famille Torrès. |
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15 h |
Hélène Allaire,
résistantes, déportée. |
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16 h 55 |
André Balbin, déporté.
(Suspension à 18 h 35) |
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Lundi 16 février |
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13 h 55 |
En entrée, on apprend que le magistrat allemand Rolt
Holfort, qui a enquêté sur les nazis, a renoncé à témoigner parce qu'il a
reçu des menaces. |
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15 h 30 |
Juliette Benzazon dépose. Questionnée par M. P., elle
refuse de répondre et se moque de lui. |
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16 h 40 |
Claude Michel Léon. |
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18 h 05 |
Madeleine George,
ancienne du service des questions juives. Elle confirme que la consigne était
de ne pas faire de zèle. (Suspension à 19 h) |
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Mardi 17 février |
Témoignages des
experts |
13 h 40 |
Jacques Delarue
témoigne. Il a été un des experts désigné lors de la première instruction.
Arno Klarsfeld l'interroge longuement et l'agresse. Il a un malaise (Suspension
à 15 h 45) |
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16 h 55 |
Suite de l'interrogatoire qui s'éloigne de l'objet du procès.
Jacques Delarue est trop fatigué pour poursuivre. André Gouron,
lui aussi ancien expert de la première instruction, prend la suite.
(Suspension à 17 h) |
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17 h 20 |
Me Varaut proteste contre l'agression de Jacques Delarue.
André Gouron reprend son témoignage. (Suspension à 19 h 20) |
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Mercredi 18 février |
Maurice Papon a été
un Résistant |
??? |
Me Varaut annonce qu'il renonce à l'audition de
Jacques Delarue qui n'est pas remis de son malaise. Après une série de
questions du parquet et des parties civile sur le conflit qu'il y eut entre lui
et la délégation régionale du CGQJ, M.
P. expose ses actions dans la Résistance. (Suspension à 16 h 50) |
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17 h 25 |
Interrogatoire par le Procureur général.(Suspension à 18
h 25) |
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Jeudi 19 février |
Témoignages
d'anciens résistants |
13 h 50 |
Elise Poux, épouse
d'un résistant décédé ne se souvient plus très bien de ce que disait son
mari. |
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14 h 10 |
Le témoignage d'Alain
Perpezat, chef du réseau Jade-Amicol
dans la région, est particulièrement intéressant aussi bien sur le sujet du
procès que sur le plan de la compréhension de la Résistance en général.
Nombreuses questions des parties civiles. |
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15 h 40 |
Témoignage de Maurice
Travers. Résistant, ancien officier de renseignement. Il explique que le
magistrat instructeur n'est venu l'interroger que pour lui faire dire que
le colonel Olliver avait fait des certificats de résistance de complaisance. |
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16 h 20 |
Christian Souillac,
fils de Gustave qui était l'agent traitant de M. P. Il doit répondre à de
nombreuses questions tendancieuses des parties civiles |
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17 h 30 |
Christian Campet,
résistant et inspecteur de police. A l'époque, agent du SOE, il a accompagné
Gaston Cusin voir M. P. à la préfecture avant la Libération. (Suspension à
17 h 50) |
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Lundi 23 février |
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13 h 55 |
Fabienne Feuillerat,
ancienne sténodactylo au secrétariat général. Elle témoigne que deux
policiers ont prévenu M. P. qu'il risquait d'être arrêté par la SS. |
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15 h 10 |
Marie-Christine
Jeanniot, 49 ans, journaliste, parle des désaccords entre les anciens résistants
suite à un article paru en 1983. |
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16 h 05 |
Hubert Chassing,
ancien responsable FTP, parle de sa guerre, mais n'était pas à Bordeaux à l'époque
concernée par le procès; (Suspension à 17 h 10) |
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17 h 50 |
Aimé Aubert, résistant
dans le réseau Alliance. (Suspension
à 19 h 05) |
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Mardi 24 février |
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13 h 50 |
Hubert de Beaufort, trop
jeune pour avoir eu un rôle important dans la résistance, il est d'une famille
de résistants qui a beaucoup donné à la France. Son père Guy a créé l'ORA
pendant la guerre, et fut l'officier d'état-major de Gaulle de retour au
pouvoir. Il a étudié l'époque par devoir filiale. Il la décrit la situation
à Bordeaux avec une grande précision. |
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16 h 05 |
Léon Boutbien,
président de plusieurs association de résistant apporte un témoignage
indirect car il connaissait bien Jacques Soustelle et Roger-Samuel Bloch. |
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16 h 50 |
Roger Lhombreaud. Résistant
de la première heure (dans le réseau OCM puis Centuri), apporte lui aussi un témoignage
indirect par son père, qui lui était en contact direct avec M. P. |
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18 h |
Liliane Schroeder,
résistante en 1944, elle apporte un témoignage indirect Par Guy Jousselin de
Saint-Hilaire, créateur du Réseau Kléber, et de Roger-Samuel Bloch qui est
trop faible pour se déplacer. ((Suspension à 19 h) |
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Mercredi 25 février |
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13 h 50 |
Francis Tesseron, fils
d'un premier mariage de Yvette Poitevin décédée en mars 1997. C'est
Jean Poitevin, son beau père, qui a introduit M. P. dans un milieu de résistants
bordelais à son arrivée à Bordeaux. |
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14 h 20 |
Jean Mattéoli, président
du Conseil économique et social, ancien résistant, il préside la commission
d'Etat sur les spoliations des juifs en France. |
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14 h 45 |
Jean Jaudel, Résistant
de la première heure et Directeur de la Revue des deux mondes. Gaulliste
absolu, il proteste contre ce procès. |
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15 h 15 |
Francis Graeve,
ami de jeunesse de M. P. |
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16 h 45 |
Robert de La
Rochefoucault, parti en
Angleterre, il s'engage dans le SOE, il participe à de nombreuses opérations
de sabotage en France (destruction de la poudrerie de Saint-Médard-en-Jalles).
Il témoigne qu'à la Libération, dans les combats du Médoc, il a commandé
une section dans laquelle combattaient de nombreux juifs de la résistance de
Bordeaux. Ils lui ont expliqué qu'ils étaient généralement prévenus des
rafles. |
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17 h |
Le Président lit les dépositions faites devant le juge
d'instruction, de témoins décédés ou trop faibles pour pouvoir venir témoigner
: Geneviève Thieuleux, Roger-Samuel
Bloch, Guy de Saint Hilaire, Gaston Cusin
et Jacques Chaban-Delmas. (Suspension à 18 h) |
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Jeudi 26 février |
Etude de l'épuration |
13 h 30 |
Le président interroge M. P. sur ce qui s'est passé à la
libération, et sur les échanges entre les entités impliquées dans l'épuration
de l'Administration préfectorale. Puis c'est l'avocat général qui interroge M.P. sur les
propositions de promotion faites par Laval et que M. P. a refusées. (Suspension
à 18 h 30) |
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Vendredi 27 février |
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??? |
En entrée, Me Touzet présent un démenti d'une
déclaration Francis Tesseron. Vient ensuite Maurice Claux vient déclaré que M. P. l'a obligé à démission
de l'administration parce qu'il avait mis des graffitis dans la préfectures et
avait envoyé de fausses convocation au STO (pour faire une blague?) Autres dépositions
de Maurice Péreuilh, Yvette Chassagne. (Suspension
à 17 h 30) |
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Lundi 2 mars |
Témoignages
favorables à M. P. |
14 h 50 |
Audition de Pierre Somveille
(il était très jeune à l'époque) |
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15 h 40 |
Audition de Jean
Morin. Rapidement il s'engagea dans la Résistance et fut un des fondateurs
du réseau OCM. Après la libération, directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur
Adrien Tixier, il vit passer tous les dossiers de l'épuration du corps préfectoral.
Ce témoignage est un des plus importants et des plus intéressants. |
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3 mars |
Hommage aux justes |
14 h 50 |
Témoignage de Samuel
Pisar. Polonais de naissance, avocat de nationalité américaine ; il n'était
pas en France lors des faits. Il fit un plaidoyer avant l'heure pour la
condamnation qui est reproduit sur 3, 5 pages
dans le CR sténo. |
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15 h 50 |
Jacques Monrobot.
Policier de la P.J. sous les ordres
du commissaire Durand. Il témoigne que Papon était sur une liste de personnes
que les Allemands voulaient arrêter, et il évacua M.P. pour la nuit sur
Camblanes. |
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17 h 20 |
Jacques Maillet.
N'étant pas à Bordeaux, mais intégré au bureau central des FFL jusqu'en
octobre 1943, il donne un témoignage indirect sur ce que pensaient Gaston Cusin
et Bourgès-Maunoury. |
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18 h |
Jusqu'à 19 h 10, la discussion a porté sur la personnalité
de Maurice Papon. Lecture des témoignages de Gabriel Delaunay et de Paul
Paillole |
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4 mars |
Témoignages sur M.P. |
14 h 30 |
Robert Abdesselam |
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14 h 50 |
Jean-Pierre Bloch
(un détournement de vieillard) |
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5 mars |
Affaire Arno Klarsfeld |
13 h 45 |
Me Varaut porte plainte contre les Klarsfeld qui
mettent en cause le Président. |
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14 h 30 |
Me Henri Leclerc
(Ligue des Droits de l'homme) |
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15 h |
Germaine Bonnafon
au nom de le FNDIRP |
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15 h 35 |
Richard Sabban
au nom de Maccabi-Inter |
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16 h |
Marcel Stroude
au nomde l'AINADIJF |
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lundi |
Plaidoiries des
avocats des parties civiles |
9 h 45 |
Gérard Boulanger
(suspension de 11 h 20 à 11 h 45), fin à 12 h 30. |
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14 h 45 |
Suite de la plaidoirie de Gérard Boulanger. (fin à 18 h
30) |
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10 mars |
(suite) |
9 h 30 |
Joe Nordmann au
nom de la FNDIRP. (fin à 11 h 30) |
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13 h |
Arno Klarsfeld
au nom des F. et F. des déportés juifs de France |
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15 h 25 |
Michel Touzet au
nom des F. et F. des DJF, et du MRAP |
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17 h 55 |
Caroline Daigueperse
(fin à 19 h 05) |
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11 mars |
(suite) |
10 h |
Henri Boerner au
nom de la FNDIRP |
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11 h |
Gérard Welzer
en association avec Arno Klarsfeld |
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12 h 15 |
Stéphane Lilti
au nom de l'Union de étudiants juifs de France (fin à 13 h) |
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14 h 15 |
Raymond Blet
pour l'ANACR |
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17 h 45 |
Jean-Serge Lorach
au nom de la FNDIRP |
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18 h 30 |
Jean Chevais au
nom de Maccabi-Inter |
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12 mars |
(suite) |
9 h 35 |
Pierre Mairat au
nom du MRAP |
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10 h 10 |
Martine
Moulin-Boulard au nom de la LICRA |
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11 h 05 |
Dominique Delthil
au nom de SOS-Racisme (suspension à 12 h) |
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14 h |
Alain Jakubowicz
au nom du Consistoire Israélite de France et de B'nai B'rith |
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16 h 30 |
Daniel Guyot au
nom de l'Amicale des anciens internés et déportés du camp de Drancy (fin à
16 h 50) |
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13 mars |
(suite) |
9 h 30 |
Michel Tubiana
au nom de la LFDHC |
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10 h 30 |
Bertrand Favreau
au nom de LFDHC (suspension à 13 h) |
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14 h 15 |
Francis Jacob au
nom de la LFDDH |
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16 h 25 |
Christian Charrière-Bournazel
au nom de la LICRA (fin à 17 h 30) |
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Lundi |
(suite) |
9 h 30 |
Alain Levy au
nom de la FNDIRP (suspension à 12 h) |
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14 h 35 |
Michel Zaoui
(fin à 18 h 10) |
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mercredi 18 mars |
Réquisitoires du
parquet |
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Marc Robert,
avocat général. |
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19 mars |
(suite) |
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Henri Desclaux,
procureur général |
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lundi |
Plaidoiries de la défense |
10 h |
Marcel Rouxel |
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Francis Vuillemin |
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24 mars |
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Jean-Marc Varaut |
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25 mars |
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14 h 15 |
Maurice Papon est parti suite au décès de son épouse.
Suspension à 14 h 20 |
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lundi |
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14 h 10 |
Reprise de la plaidoirie de Marc Varaut.
(suspension à 18 h 30) |
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31 mars |
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10 h 05 |
Reprise de la plaidoirie de Marc Varaut (suspension à 17 h
20) |
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1er avril |
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10 h 05 |
Fin de la plaidoirie de Marc Varaut
(suspension à 11 h 30) |
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13 h |
Déclaration finale
de Maurice Papon |
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jeudi |
Verdict |
9 h 02 |
Verdict : Maurice Papon est condamné à 10 ans ; il a 5
jours pour se pourvoir en cassation. |